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Les labels bio ont-ils tous la même valeur d'un pays à l'autre

Le logo vert et la mention « bio » évoquent spontanément confiance et qualité. Pourtant, comme le rappelle un article de la télévision belge RTBF, rédigé en partenariat avec The Conversation (« Pourquoi les labels bio ne se valent pas d’un pays à l’autre », publié le 28 octobre 2025), tous les labels dits “biologiques” ne reposent pas sur les mêmes exigences. Derrière une apparente unité mondiale, se cachent en réalité des cahiers des charges très différents selon les régions du globe.

En Europe, les règles sont parmi les plus strictes. Depuis 1991, le label bio européen interdit totalement les OGM et limite fortement les intrants de synthèse : pesticides, engrais chimiques, herbicides. Les producteurs s’engagent à préserver la biodiversité et la fertilité des sols. En France, le label AB reprend ce socle européen tout en ajoutant des exigences propres, notamment en matière de traçabilité et de contrôle. C’est cette rigueur qui a fait du bio français une valeur refuge pour les consommateurs, surtout dans un contexte de défiance face aux pesticides et à l’agriculture industrielle.

De l’autre côté de l’Atlantique, le bio est plus souple. Le label américain USDA Organic, créé en 2002, autorise certains intrants chimiques lorsqu’aucune alternative naturelle n’existe. Les États-Unis et le Canada acceptent également la présence accidentelle de traces d’OGM, ce que l’Europe refuse catégoriquement. De plus, certaines exploitations nord-américaines, bien qu’affichant la mention « organic », fonctionnent à une échelle quasi industrielle, loin de l’image artisanale que véhicule souvent le bio.

Dans les pays émergents, la situation est encore plus contrastée. Les dispositifs de contrôle y sont souvent plus récents et inégaux. Au Brésil, par exemple, les producteurs peuvent être certifiés via un système d’auto-évaluation collective, sans contrôle externe systématique. En Inde ou en Chine, le bio répond souvent davantage aux exigences d’exportation vers l’Europe qu’à celles du marché local. Cette dépendance aux standards étrangers soulève des questions de souveraineté et de justice alimentaire.

Résultat : un label « bio » apposé sur un emballage ne dit pas tout. Derrière ce mot se cachent des réalités multiples, parfois incompatibles entre elles. Pour les consommateurs, il est donc essentiel de regarder au-delà du logo : s’informer sur la provenance, connaître le label précis, et privilégier les filières locales où la traçabilité est garantie.

Comme le souligne l’article de la RTBF, l’avenir du bio pourrait passer par une harmonisation internationale des normes. C’est à cette condition que le label « bio » retrouverait son sens premier : celui d’un langage universel de confiance, de respect de la nature et de transparence.

Chez TO BE, nous partageons cette conviction. Le bio n’est pas une simple étiquette : c’est un engagement. Nos partenaires sont choisis pour leurs pratiques, leur sincérité et leur attachement à une agriculture vivante, respectueuse du sol et des saisons. Parce qu’un vrai produit bio, c’est avant tout un produit de confiance.

Publié dans: Actualité

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