Une récente synthèse mobilisant 800 publications scientifiques pilotée par l’Institut de l’Agriculture et de...

Bio et santé : la science confirme
Une récente synthèse mobilisant 800 publications scientifiques pilotée par l’Institut de l’Agriculture et de l’Alimentation Biologiques (ITAB) sous l’égide du ministère de la Transition écologique – en lien avec l’INRAE, l’INSERM et l’ISARA – démontre de façon rigoureuse l’ensemble des externalités positives de l’agriculture biologique.
Des sols vivants et un climat plus serein
L’interruption des intrants chimiques, des rotations longues, des cultures intercalaires et l’emploi de légumineuses favorisent une hausse moyenne de +35 % de matière organique dans les sols bio.
Dans 70 % des cas, les indicateurs biologiques du sol (micro‑faune, bactéries, champignons) sont supérieurs aux parcelles conventionnelles
Sur le plan climatique, malgré un bilan contrasté pour le méthane issu de l’élevage, les cultures végétales en agriculture biologique émettent jusqu’à 50 % de CO₂ et N₂O en moins par hectare
Une biodiversité renforcée
Les parcelles biologiques hébergent en moyenne +23 % d’espèces et +32 % d’individus par rapport à l’agriculture conventionnelle.
Cet accroissement s’observe sur la micro‑faune les pollinisateurs et les auxiliaires naturels, contribuant à une meilleure régulation des écosystèmes et à moins de nuisiblesUne santé mieux préservée
L’absence de pesticides de synthèse réduit de 30 à 100 fois l’exposition aux résidus sur fruits et légumes.
Les cohortes épidémiologiques montrent que la consommation régulière de produits bio est associée à un moindre risque de surpoids, de diabète de type 2, de cancer du sein post‑ménopause ou de lymphome non‑hodgkinien, et à une réduction de l’antibiorésistance .
Des milliers d’études offrent désormais des preuves solides que l’agriculture biologique n’est pas qu’un choix éthique mais aussi un atout concret pour la santé humaine, la préservation des sols, la biodiversité et le climat. Si certaines limites de preuve de causalité subsistent, les tendances convergent clairement. Ce tournant quantitatif donne aux acteurs publics et locaux un argumentaire objectif et documenté pour promouvoir un modèle agricole durable, protecteur du vivant et de notre santé.
Laisser un commentaire